lundi 23 février 2015

Epidaure, ses médecins et son théâtre

Non loin de Nauplie, en Argolide, Epidaure est un incontournable de tout passage dans le Péloponnèse.

Dans l'Antiquité, la cité d'Epidaure était réputée pour ses médecins : pendant plus de 8 siècles, du IVème siècle av. JC jusqu'au Vème siècle ap. JC, les malades affluèrent de toute la Grèce vers Epidaure et plus précisément vers le sanctuaire d'Asclépios, dieu de la Médecine.

Dans la mythologie, Asclépios était le fils du Dieu Apollon et d'une femme mortelle. Le centaure Chiron lui enseigna la médecine, domaine dans lequel Asclépios excella tellement qu'il réussira à faire ressusciter des morts ! Fou de rage, Zeus le foudroya... puis réhabilita ses actions en le plaçant dans le ciel sous la forme de la constellation du Serpentaire... comme vous l'avez compris Asclépios est l'ancêtre mythique d'Hippocrate et est d'ailleurs invoqué dans le fameux serment.

Aujourd'hui la visite du site se découpe en 3 parties : le musée, la cité et le grandiose théâtre.

Le théâtre d'Epidaure


C'est certainement le plus beau théâtre grec, non seulement par son architecture mais aussi par le panorama offert au public.
Il fut construit au IVème siècle av. JC et sa capacité passa de 6.000 à 12.000 places en rajoutant la 2ème rangée de gradins au IIème siècle av. JC.





L'une des incroyables caractéristiques du théâtre est son acoustique : les paroles et bruits provoqués par les touristes présents sur la scène se propagent parfaitement tout en haut des tribunes. Totalement bluffant !


"Tu m'entends ?"

 

Des sièges les plus éloignés, il est même possible d'entendre le bruit d'une pièce tombant sur la scène.


A l'époque, les représentations pouvaient durer toute la journée. Aujourd'hui, des spectacles y sont programmés l'été, on vous recommande vivement si vous passez dans le coin.
Malheureusement pour nous, il n'y avait rien à notre passage en Septembre.



Le sanctuaire d'Asclépios


A Epidaure, il y a également les ruines de la cité... Comme à Olympie, il ne reste plus grand chose mais déambuler au milieu des blocs de pierre avec la lumière rasante de la fin de journée s'avère fort agréable. C'est donc ici que convergeaient les nombreux malades de l'Antiquité.




Le stade d'Epidaure



Le musée


Entre les théâtres et les ruines de la cité, il est possible de visiter un petit musée où il est possible d'observer statues ou objets retrouvées sur les lieux...
Même si la plupart des statues sont des copies, les gardiennes restent collées à nos basques pour s'assurer que notre sac à dos ne s'étoffe un peu plus...



mercredi 18 février 2015

Argos, une cité au passé prestigieux ... retombée à tort dans l'oubli !

Dans la mythologie, c'est le fils de Zeus, Argos, qui donna son nom à cette cité. Danaos, le père des Danaïdes (vous savez la fameuse histoire des tonneaux sans fond à remplir par ses filles), est également associé à la fondation de la ville.
Autre légende des lieux : Persée. C'est lui qui décapita la Gorgone Méduse.

Bref, Argos est un lieu important dans l'Antiquité. C'était d'ailleurs l'une des plus puissantes cités et la grande rivale de Sparte. Argos prospéra durant l'époque romaine puis, peu à peu, Nauplie prit le dessus sur cette ville qui fut détruite par les Ottomans lors de la guerre d'Indépendance.

Aujourd'hui, Argos est une grosse bourgade moderne où ce passé prestigieux a presque été totalement rayé de la carte. Enfin presque... car il subsiste un théâtre aux dimensions impressionnantes ! Et en plus, il n'y a personne pour visiter ce site, qui plus est gratuit, car tous les touristes se ruent vers celui d'Epidaure... et ils ont bien tort car ce site vaut vraiment le détour !




Le théâtre pouvait accueillir jusqu'à 20.000 spectateurs : c'est l'un des plus grands du monde grec (Epidaure = 12.000). La vue d'en haut est vertigineuse !

 
Sur la scène, vous aurez reconnu Emma !



Cerise sur le gâteau, ce sont des Français qui ont réalisé les fouilles archéologiques et certains panneaux sont même écrits en français. On vous laisse lire l'histoire du théâtre.

 
Reconstitution du théâtre à l'époque
Sur le site archéologique, il y a un grand mur de briques : ce sont les vestiges de thermes romains qui datent du IIème siècle ap. JC. Initialement c'était un lieu de culte dédié à Sarapis, un dieu Egyptien. Pour les archéologues en herbe, le détail est sur le panneau.





Anciennes sépultures
  

Dernier édifice d'intérêt, le théâtre à gradin droit fut creusé dans la roche, tout comme son voisin, au Vème siècle av. JC. Avec des dimensions plus modestes, il pouvait tout de même contenir jusqu'à 2.500 spectateurs. C'est là que se jouèrent les pièces avant l'apparition du grand théâtre.

Puis, au Ier siècle ap. JC, un toit recouvra le théâtre qui se transforma en Odéon. Celui-ci pouvait accueillir 1.800 spectateurs et disposait probablement d'une meilleure acoustique que le grand théâtre pour les concerts.



Depuis le site, il est possible d'apercevoir la forteresse franque de Larissa qui surplombe la ville d'Argos.

dimanche 15 février 2015

Le fort Palamède : vue imprenable sur Nauplie !

Sur la colline dominant Nauplie, une forteresse a été construite au XVIIIème par les Vénitiens pour protéger la ville.
Elle porte le nom de Palamède qui, selon la mythologie, est l'inventeur du jeu d'échecs.

Pour y accéder, 2 possibilités :
- à pied depuis la ville basse via un escalier d'environ ... 900 marches !
- la voiture ... plus simple donc

La forteresse est scindée en 8 bastions qui sont tous reliés par une muraille.


Il ne faut pas se voiler la face, l'intérêt historique de cette visite est très limité : les bastions sont tous vides et se ressemblent fortement.

vendredi 6 février 2015

La belle Nauplie

Nauplie est notre dernière étape du Péloponnèse avant notre retour sur Athènes. C'est un très bon point de chute pour visiter les sites alentours : le théâtre d'Epidaure, Mycènes, Argos, le fort surplombant la ville, les plages,...

C'est en pénétrant dans son centre historique que la magie opère : avec ses ruelles pleines de charmes, ses maisons hautes en couleur, Nauplie est assurément l'une des plus jolies cités du Péloponnèse ... et évidemment l'une des plus touristiques !



Nauplie n'a pas joué un rôle majeur dans la Grèce Antique. Pausanias, l'Antoine de l'époque, y découvrit même un port abandonné au IIème siècle ap. JC.
C'est d'abord les Byzantins puis les Vénitiens qui sortirent Nauplie de l'oubli.
Au XVIème siècle, c'est une puissante cité de 10.000 habitants qui est prise par les Ottomans après 3 ans de siège. Les Vénitiens leur reprendront provisoirement la ville (30 ans) pour lui donner sa physionomie actuelle avec ses nombreuses églises et le fort surplombant la ville.

mercredi 4 février 2015

Le temple d'Apollon Epikourios

Avant de quitter Olympie pour Nauplie, nous faisons un stop au temple d'Apollon Epikourios ("celui qui secourt") situé à Bassae, non loin de Andritséna.
Il est l'un des mieux conservés du Péloponnèse et peut-être même de Grèce.

Pour le protéger des intempéries, il est intégralement recouvert d'une toile géante.


En pénétrant dans l'enceinte, on peut deviner les épreuves du temps sur les colonnes.



Le temple fut découvert au IIème siècle ap. JC par Pausanias, un célèbre voyageur de l'Antiquité. Selon ce dernier, il aurait été édifié autour de 400 av. JC par l'un des architectes du Parthénon, Ictinos.
Ca ne nous a pas sauté aux yeux en le visitant mais cet édifice mélange les styles doriques (pour ses colonnes extérieures), ioniques (colonnes du sanctuaire) et corinthiens (le chapiteau). L'endroit est donc très instructif pour les archéologues.


Il y a pas mal d'informations disséminées sur le site que ce soit sous forme de panneaux ou de films. On peut donc rester facilement une bonne demi-heure pour mieux appréhender les lieux.

Et si les vieilles pierres vous horripilent, vous n'aurez pas totalement perdu votre temps. En effet, la route y conduisant serpente magnifiquement dans les montagnes de l'Arcadie !

lundi 2 février 2015

Un monastère hors du commun à Dimitsana

On termine notre journée montagnarde autour de Dimitsana par le monastère Saint-Jean-Baptiste (ou Agios Ioannis Prodomos en grec).

Sur la route, on a le droit au retour des tortues ! Scène totalement insolite sur une route de montagne mais ce fut moins torride qu'à Athènes !




La voie s'arrête sur le parking d'une chapelle... La encore, le paysage est époustouflant.



Le monastère est au fond sur la paroi droite
On atteint ensuite le monastère par un petit sentier. Son architecture est incroyable ! Comment peut-il tenir ainsi à même la roche.